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Dossiers - Réformes du système de santé

Non à l'initiative sur le frein aux coûts - Oui au contre-projet

Avec l'initiative sur le frein aux coûts, « Le centre » veut freiner la croissance des coûts dans le domaine de la santé. Le frein aux coûts est toutefois un frein aux traitements : avec le plafond rigide des coûts, les interventions médicales nécessaires seront à l'avenir refusées par les bureaucrates.

26.04.2024

Avec l'initiative sur le frein aux coûts, le centre veut introduire un mécanisme automatique : Si les primes d'assurance maladie augmentent plus nettement que les salaires, le Conseil fédéral et les cantons doivent décider de mesures concrètes. Ces mesures doivent déjà avoir un impact sur l'année suivante.

Des malades se voient refuser des traitements

Ce mécanisme conduit inévitablement à un rationnement étatique des prestations de santé. En effet, le « frein aux coûts » lie l'évolution des coûts de la santé à celle de l'économie, rendant ainsi les traitements médicaux dépendants de la conjoncture. Ce n'est pas réaliste, car les exigences posées à un système de santé ne sont pas directement en phase avec la conjoncture d'une économie nationale. En fin de compte, un tel système conduira à une nouvelle aggravation des pénuries de services médicaux, comme nous le voyons déjà aujourd'hui.

Des délais d'attente injustes et plus longs

Le « frein aux coûts » aura pour conséquence de freiner les soins de santé. L'accès aux innovations médicales sera encore retardé et il faudra s'attendre à des délais d'attente plus longs pour les traitements. Il est injuste que la classe moyenne se voie refuser davantage de traitements malgré une participation financière élevée aux coûts de la santé par le biais des impôts, des contributions aux frais et des primes.

Rationnement dans notre système de santé

Pour pouvoir respecter les budgets, il faudrait de plus en plus renoncer à l'introduction de nouvelles prestations médicales. Les meilleures chances de traitement qui en découlent seraient constamment réduites. La qualité médicale diminue, les thérapies et les médicaments nouveaux et modernes sont retardés ou freinés. Le Conseil fédéral met également en garde contre un tel rationnement dans son message. Si, à l'avenir, les fonctionnaires mettent le frein aux coûts, les traitements nécessaires seront retardés.

La gestion des coûts de la santé en fonction de la conjoncture n'est pas réaliste

Le « frein aux coûts » a entraîné une réduction obligatoire du remboursement des prestations dans le secteur de la santé en cas de mauvaise conjoncture économique.  Si l'économie s'effondre, l'État doit agir d'autant plus fortement sur le « frein des coûts » dans le secteur de la santé. Cela n'est pas réaliste, car les exigences posées à un système de santé ne sont pas directement liées à la conjoncture d'une économie nationale. Les soins de santé doivent continuer à s'orienter sur les besoins des patients et non sur la situation économique.

Le contre-projet ciblé à l'initiative

Le contre-projet introduit des objectifs clairs en matière de coûts et de qualité dans l'assurance obligatoire des soins. Ces objectifs ne dépendent toutefois pas simplement de la conjoncture, mais sont fixés après la consultation préalable de toutes les parties concernées, y compris les assurés. L'évolution des coûts est limitée, sans pour autant inaugurer un rationnement direct.


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